- Une réponse à un besoin culturel nouveau
- Contrat d’accompagnement
- Une voie psychanalytique de refondation
- Une voie jungienne
- Contribuer à la transformation culturelle
- Le psychanalyste intérieur, l’Ami
- Conséquences en termes d’engagement déontologique
du psychanalyste symbolique - Écouter et répondre
- Imagination active, fin de la psychanalyse symbolique
La psychanalyse symbolique s’ancre sur le grand œuvre du Soi visant à réaliser la psyché en mandala vivant, réconciliation harmonieuse des contraires. Ce grand œuvre est en action durant toute la vie d’un individu, et il est sans cesse réactualisé. La finalité de la psychanalyse symbolique ne peut donc être de se perpétuer sur un mode linéaire jusqu’à la réalisation ultime de cet objectif qui s’étend sur toute une vie. Nous l’avons dit, dés la première séance de travail, s’annonce et se prépare déjà la fin de l’analyse et la nécessaire séparation qui devra se vivre entre l’analysant et son analyste. Une psychanalyse symbolique peut en principe s’arrêter lorsque l’analysant s’est enraciné au cours du travail dans une relation personnelle consciente, différenciée, avec le Soi : autrement dit, lorsque l’analysant est en mesure de reconnaître symboliquement les interpellations initiatiques que lui adresse la vie et d’y répondre par une ouverture du cœur. Ce moment correspond à l’intégration de la pratique systématique de ce que Jung appelle l’imagination active.
L’imagination active est la voie de méditation que propose Jung pour préparer la fin de l’analyse et l’autonomisation du rêveur par rapport à son analyste. Elle s’apparente à une forme de «colloque intérieur» ou dialogue symbolique personnel qui s’établit directement (sans la médiation de l’analyste) entre le rêveur et les figures inconscientes de la psyché intervenant dans ses rêves. Il est important de pouvoir discerner les critères d’une pratique «juste» de cette forme d’imagination qui n’est pas une dissolution dans l’imaginaire mais une relation personnelle et différenciée avec les symboles vivants de la vie psychique.
La pratique de l’imagination active libère une source de créativité essentielle dans la vie psychique d’un individu. Elle est, nous dit Jung, la condition sine qua non pour que l’analysant ne reste pas à vie un satellite de son psychanalyste. Pour accompagner ce mouvement essentiel et être à la hauteur de sa fonction, il est donc fondamental que le psychanalyste symbolique se forme et continue à se former à la pratique approfondie de l’imagination active.